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Réforme de la Pac Les céréaliers d’Ile-de-France réclament la démission de Stéphane Le Foll

Une centaine de céréaliers d’Ile-de-France ont bloqué le pont Alexandre III à Paris, pour protester contre la réforme de la Pac négociée par Stéphane Le Foll. Dénonçant sa « renationalisation et la redistribution » envisagée des aides en faveur des éleveurs, ils réclament la démission du ministre de l'Agriculture.

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Habitués des manifestations coup de poing, une centaine de céréaliers d’Ile-de-France, à l’appel de la Fdsea et de JA, ont bloqué pendant plus d’une heure ce mercredi 10 juillet 2013, le pont Alexandre III à Paris, situé entre le ministère de l’Agriculture et le palais de l’Elysée. Une action syndicale pour dénoncer la réforme de la Pac que Stéphane Le Foll a négociée en juin à Luxembourg et à Bruxelles.

En janvier dernier, les céréaliers d'Ile-de-France s'étaient déjà illustrés par une action syndicale coup de poing pour dénoncer le volet environnemental de la politique agricole conduite par Stéphane Le Foll.

Président de la Fdsea d’Ile-de-France et porte-parole des céréaliers venus manifester, Damien Greffin refuse les orientations de la Pac défendues et obtenues par le ministre de l’Agriculture, qui conduiront selon lui, vers « une Pac sociale » et non vers une véritable politique économique.

Les céréaliers critiquent la renationalisation de la Pac qui, selon eux, va accroître les distorsions de concurrence entre pays européens, puisque les Etats membres pourront opter pour des mesures différentes, notamment en matière de convergence et de paiements redistributifs. Et les producteurs n’acceptent pas les mesures de redistribution des aides en faveur de l’élevage telles qu’elles sont envisagées par le ministre. « Nous ne doutons plus aujourd’hui du coup fatal que le ministre pourrait apporter à la filière céréalière ! »

« Une agriculture "Lefollienne" de tous les dangers »

Les céréaliers du syndicalisme majoritaire demandent pas moins que la démission de Stéphane Le Foll. « Tous dans le même Batho », « Le Foll, démission ! », pouvait-on lire sur de nombreuses affiches.

Le 11 juin dernier, l’Agpb avait manifesté ses craintes d’un scénario catastrophe pour la filière céréalière, en évoquant, selon ses simulations, un paiement de base de 50 €/ha si tous les leviers de la subsidiarité étaient levés.

Les producteurs de grandes cultures sont d’autant plus inquiets que les prix des céréales sont sur une tendance baissière depuis plusieurs mois. La tonne de blé, rendu Rouen, est passée de 273 € en novembre 2012 à 190 € ce 10 juillet 2013.

Ils dénoncent aussi la méthode choisie par Stéphane Le Foll. « Le ministre n’écoute que lui-même », a martelé Damien Greffin. A peine l’accord avait été conclu à Bruxelles que le ministre de l’Agriculture annonçait le 26 juin dernier qu’il comptait boucler les mesures d’application de la réforme pour la rentrée prochaine, en septembre. « Il veut négocier avec les organisations représentatives alors que nous serons tous à la moisson ! Nous ne le laisserons pas passer la réforme en force », a insisté le président de la Fdsea.

En milieu d’après-midi, une délégation des manifestants devait être reçue rue de Varenne par Philippe Mauguin, le chef de cabinet de Stéphane Le Foll.

 

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